Culture Nantes. Derrière le rideau d’eau, l’opéra Graslin chante

© Ouest-France Emiliano Gonzalez Toro, ténor d’origine chilienne, a enregistré « L’Orfeo » de Monteverdi à l’opéra de Nantes.

Depuis le confinement, le théâtre Graslin à Nantes n’a pas rouvert ses portes au public. Pourtant, à l’abri des regards, il s’anime autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Malgré le temps maussade de ce dimanche matin, quelques personnes se promènent place Graslin. Rideau, la fameuse cascade de l’artiste Stéphane Thidet, créée à l’occasion du Voyage à Nantes, ne fonctionne pas encore. Il est 9 h 55. Cette immense chute d’eau ferait presque oublier la fermeture du théâtre Graslin, en raison de la pandémie du Covid-19.

Voyage à Nantes. Le Rideau d’eau de la place Graslin en nocturne dès ce lundi 17 août

La cascade d’eau géante qui habille la façade du théâtre fonctionnera jusqu’à 22 h 30, dès ce lundi 17 août. Ces prolongations nocturnes, prévues pour trois semaines, couronnent le grand succès rencontré par cette œuvre de Stéphane Thidet. Chaque soir, il va jouer les prolongations. Dès ce lundi 17 août, le Rideau d’eau de Stéphane Thidet, l’une des œuvres phares de l’édition 2020 du Voyage à Nantes (Van), sera visible place Graslin jusqu’à 22 h 30. Cette cascade géante, de quinze mètres par douze, cessait jusque-là de fonctionner à 20 h.

Le spectacle de l’artiste iranienne Sahar Mohammadi à l ’ opéra Graslin , à Nantes , a été interrompu ce mardi 18 juin car «un groupe armé avait fait irruption à l’intérieur du théâtre», selon le préfet. Le Raid s'est rendu sur place. La préfecture a ensuite informé qu'aucun groupe armé n'était présent.

L'équipe d’Angers Nantes Opéra prend la pause estivale et vous donne rendez-vous le 7 septembre prochain &. Un voyage au cœur de l ' opéra italien à revivre dès maintenant en rediffusion grâce à la Ville Quelle joie de retrouver les musiciens de ONPL ce matin au théâtre Graslin (merci à Angers

Pour autant, l’opéra vit. Il suffit de passer par l’entrée des artistes pour le constater. À l’intérieur, le personnel est masqué. Une voix de ténor se fait entendre. « Sa loge est au premier étage », indique l’une des personnes présentes. Cette voix, c’est celle d’Emiliano Gonzalez Toro, ténor d’origine chilienne. Accompagné de son ensemble baroque I Gemelli, voilà une semaine qu’il a débarqué à l’opéra de Nantes.

Une captation privée pour la télévision avait lieu, dimanche, au théâtre Graslin. On enregistre L’Orfeo, « le premier opéra de l’histoire de la musique », explique l’artiste. Sur la scène, les musiciens accordent leurs instruments dans une atmosphère détendue. Les premières notes retentissent.

Concentration maximum

À quelques minutes de l’enregistrement, qui débute par l’acte III, chacun reste concentré. Un photographe et un vidéaste filment pour Naïve, un label musical. Jean-Luc Taillefert, assistant du metteur en scène, veille à ce que chaque détail du décor soit parfait. Colin Laurent, le réalisateur, supervise les cadreurs. 11 h. Le filage commence. Le ténor entre en scène. Vêtu d’un costume blanc, il encourage sa troupe : « S’il y a des pépins, ce n’est pas grave. On les corrigera. Prenez du plaisir ! »