Monde Egypte va "fermer temporairement" l'enquête sur le meurtre d'un étudiant italien

Egypte doit "fermer temporairement" son enquête sur le meurtre au Caire de l'étudiant italien Guilio Regeni, pour lequel Rome a désigné les responsables de la sécurité égyptiens comme suspect, ont annoncé lundi les deux pays.

© Marco BERTORELLO Des militants de l'organisation de défense des droits humains Amnesty International participent à une manifestation à Turin en Italie le 25 janvier 2020 pour marquer le quatrième anniversaire depuis la disparition de l'étudiant italien Giulio Regeni, retrouvé mort en Egypte

Les services judiciaires de la deux pays, dans un communiqué conjoint, ont déclaré que la recherche de l'auteur du meurtre de 2016 se poursuivrait, malgré "la clôture temporaire du dossier d'enquête".

En Egypte, «la loi antiterroriste est utilisée pour punir les défenseurs des droits humains»

Trois membres d'une ONG sont poursuivis pour «atteinte à la sûreté de l'Etat». Ils avaient été arrêtés après une rencontre avec des diplomates étrangers. Après six longues heures d’attente, les visages sont dépités, les larmes coulent et la colère monte dans ce centre commercial qui jouxte la Cour de la sûreté nationale de New Cairo. Gasser Abdel Razek retournera en prison ce soir. «De toute façon, il n’y a que des criminels ici, vous n’avez rien à faire là», ont lancé les policiers devant la Cour de justice, pressant la petite foule de quitter les lieux durant la matinée, sous le regard interdit des commerçants.

La police égyptienne a brièvement enquêté sur l ' étudiant italien Giulio Regeni, retrouvé mort et atrocement torturé en Un dirigeant syndical "a communiqué à la police des informations concernant l' étudiant italien le 7 janvier 2016", selon un communiqué conjoint signé aujourd'hui par le procureur

Un étudiant italien qui avait disparu au Caire il y a dix jours a été retrouvé mort dans un fossé, à moitié dénudé, avec des traces de sévices sur le corps, Rome «L'Italie ( ) renouvelle la requête aux autorités égyptiennes de lancer immédiatement une enquête commune avec la participation d'experts

La justice italienne a déclaré qu'elle prévoyait de clore son enquête sur cinq suspects des services de sécurité égyptiens, dossier sur lequel la partie égyptienne a émis des "réserves extrêmes".

Regeni, 28 ans, doctorant à l'université de Cambridge, a disparu en janvier 2016 au Caire, où il menait des recherches sur les syndicats égyptiens.

Son corps gravement mutilé a été retrouvé dans une banlieue de la capitale quelques jours plus tard, portant les marques de torture.

Au milieu de querelles diplomatiques intermittentes entre les deux pays au sujet du traitement de l'enquête, de multiples théories avancées par les autorités égyptiennes ont été rejetées par leurs homologues italiens. Les parents de

Regeni ont déclaré lundi avoir été "soumis à toutes sortes de blessures et de mépris de la part de l'Egypte, qui a enlevé, torturé et tué notre fils".

Le corps de l'élève a été retrouvé neuf jours après sa disparition. Sa mère a dit plus tard qu'il avait été si gravement mutilé qu'elle ne reconnaissait son fils qu'au "bout de son nez".

Regeni avait fait des recherches sur les syndicats de vendeurs ambulants égyptiens, une question politique particulièrement sensible en Égypte.

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